Résumé de l'oeuvre :
  Le comte de Vaudrey est un jeune homme impertinent. Après s'être vu rejeté par la duchesse d'Alméda à la cour, il décide de la séduire sous le déguisement d'un pauvre jeune homme. Il y parvient et révèle son identité à la duchesse qui proteste de son amour. Comble de férocité, Henri de Vaudrey a dissimulé des témoins derrière une tenture lors de cette scène d'humiliation. Peu de temps après cette aventure, Henri apprend par une lettre, la mort de la duchesse d'Alméda.
Une mystérieuse femme s'est installée à Paris en face de l'hôtel du comte, le lecteur ne tarde pas à identifier qu'il s'agit de la comtesse Alméda, elle s'est brûlée le visage à l'acide afin d'être méconnaissable. Elle a renoncé à son rang, à sa fortune pour satisfaire sa vengeance envers Henri. Dans les salons parisiens, ce-dernier connaît toujours un grand succès auprès des femmes. Pour séduire Cécile de Cernan, il décide de découvrir le secret de Sir George ; gentilhomme anglais emprunt d'une profonde mélancolie. Il y parvient et se lie avec lui d'une profonde amitié. Par une habile manipulation, Henri éloigne le mari de Cécile qui se rend auprès de l'amant platonique de cette dernière, tandis qu'elle consume l'adultère avec le comte de Vaudrey. Malheureusement son mari découvre cette infamie par une lettre anonyme. Un duel a lieu entre Henri de Vaudrey et monsieur de Cernan. Henri tue le mari outragé et Cécile se retire dans un couvent.
Peu de temps après cet événement, le comte de Vaudrey se rend à Brest pour rejoindre son équipage. Il est commandant de la Sylphide qui comporte à son bord notamment le docteur Gédéon qui officie comme chirurgien-major, le lieutenant Jean Thomas, et l'abbé Celly, l'aumônier. M. Thomas est rongé d'envie de ne pas être un noble gentilhomme et instaure un régime dictatorial à bord du navire. Quant à l'abbé Celly, un mystère plane autour de lui, et malgré ses insistances, Henri ne parvient pas à le découvrir, contrairement au lecteur qui est parfaitement renseigné. La duchesse d'Almélda s'est également installée sur la Sylphide, accompagnée de son valet qui s'est fait engager comme quartier-maître timonier. Ils meurent tous deux noyés sans qu'Henri ne sache un seul instant que sa vie avait été menacée.
La Sylphide a pris la mer, Henri respecte les ordres qui lui ont été données. Différents combats l'oppose aux Anglais avec lesquels la France est en guerre. Henri excelle dans l'art de la guerre. Il connaît des succès dans tous les domaines. Par la maladresse de Rumphius, un passager de la Sylphide, ancien précepteur d'Henri, le navire s'enflamme. Pour éviter un sur-accident, il mouille les réserves de poudre et se trouve dans l'incapacité de se défendre en cas d'attaque. Un navire anglais s'approche d'eux, la Sylphide se met en panne. Henri a la surprise de reconnaître la voix de sir George Gordon. Ce dernier lui propose de partager ses réserves de poudre pour que le combat puisse avoir lieu. Sir George perd malheureusement la vie, mais il a confié juste avant le combat, son amour pour mademoiselle Horn-Praët, qui vit en Inde avec son père. Henri parvient à séduire Ina Horn-Praët auprès de laquelle il est introduit, il l'épouse en raison de son immense richesse. Très vite, Ina s'aperçoit de son erreur. Henri n'a aucunement renoncé à ses conquêtes amoureuses. De retour en Europe, elle vit recluse avec ses deux enfants, et s'attriste de voir son époux soit complètement détaché d'eux. Après avoir mené une vie dissipée, Henry choisit de s'amender en prenant un chapelain qui dirige ses exercices spirituels. Il n'entretient avec sa femme plus aucun rapport. Afin que son fils puisse faire un mariage qui satisfait son orgueil, il demande à sa fille d'entrer au couvent pour laisser tout l'héritage à son frère. Il invoque le prétexte qu'ainsi elle pourra mieux prier pour son âme. Ina décide d'accompagner sa fille au couvent, horrifiée par l'égoïsme monstrueux de son époux. Mme de Vaudrey et sa fille ne tardent pas à mourir, le comte les suit de peu heureux et certain d'aller au paradis.